“Landscape hold memories, our subconscient is very powerful, it’s prehistoric that we can read the landscape from its far greater depth and we’are able to communicate what we can see, we can read the flow of love, we understand deep, deep down within our subconscient.” Darren Almond.
Nous sommes – sans savoir exactement pourquoi – attirés par la beauté du paysage, c’est un fait. Plus il est sauvage, plus il nous impressionne. Mais comment expliquer cette relation presque magique que nous entretenons avec la nature ? est-ce la force qui s’en dégage ou l’expression d’une gratitude envers une terre qui nous fait vivre ?
La beauté du paysage nous impressionne lorsque celle-ci est suffisamment puissante pour que l’on se sente dominer, on au contraire, lorsque l’on est dominant. La reconnaissance que nous avons envers la terre naît peut être de cette dualité qui oscille entre vénération et crainte, sans doute parce que depuis la naissance de l’humanité, notre survie dépend de notre environnement: c’est la nature qui nous fait vivre, mais c’est aussi elle qui nous fait mourir. Il est donc légitime d’éprouver quelque chose de fort lorsque l’on se confronte à elle dans toute sa brutalité. Les états d’âme que l’on ressent lorsqu’on se confronte à des paysages sauvages, sont aussi complexes que lorsque l’on se trouve devant une oeuvre d’art qui nous transcende. La nature s’exprime par le paysage au même titre que l’homme s’exprime à travers l’art.
Lorsque l’architecture se confronte au paysage.
Malgré toute la complexité que le paysage entraîne, il ne faut pas se méprendre, l’architecture joue contre lui, car son but est de nous protéger de notre environnement. Luigi Snozzi disait d’ailleurs “la nature c’est de la merde” dans le sens ou l’homme a toujours cherché à s’en protéger. L’architecture et la ville sont les produits bruts de la vénération et de la crainte que l’homme a pour son environnement. Dans cette dualité presque paradoxale, l’architecture doit émerger. Elle doit respecter la terre sans en imiter sa constitution, car la nature à ses propres règles et l’homme à les siennes, les deux sont incompatibles mais doivent se respecter. Lorsque la confrontation entre nature et architecture a lieu, elle doit se faire en douceur, pour laisser l’artefact architectural s’affirmer, sans dénaturer le paysage environnant.
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