Haaah le sud. Ses terres arides, ses oasis, ses paysages majestueux, sa cuisine… et surtout, surtout, sa chaleur cuisante. Le voyage commence par 8 heures de route à travers des paysages d’une force si puissante que les nomades n’ont pu en dominer qu’une partie infime. Au bout de ce long chemin, nous attend l’oasis de Taghjijt, dans laquelle nous rencontrons Ali, le propriétaire d’un gîte rural. Agriculteur d’origine, il a transformé une partie de sa maison en chambres d’hôtes pour pouvoir s’en sortir, car la vie ici est très rude me dit-il. Le lendemain matin, lors d’une petite promenade dans l’oasis, il m’explique que la totalité des habitants sont des nomades, sédentarisés, ils vivent pour la majorité de la culture de dates,de l’élevage de chèvre, et bien sûr, du commerce. J’apprends plus tard comment est organisé une oasis, car la distribution de l’eau est très contrôlée et se fait par une personne qui hérite de cette fonction de ces aïeuls et ce, sur plusieurs générations. L’eau, cette denrée rare, est rationnée. Celui qui la gère connait les quantités exactes à donner. Ces quantités dépendent des besoins demandés par les cultures et la taille des familles qui vivent dans l’oasis.
Plus tard dans la journée, nous nous rendons dans la petite commune de Fask, près de Guelmim, où le maire nous invite à manger un Tajine au poulet, suivi d’un couscous Khomassi. Le poulet au citron était excellent, d’ailleurs je étais repu, à ce moment là je ne savais pas bien sûr, que ce plat était suivi par une immense assiette de couscous, viande de chameau comprise. (Sans cholestérol, puisque la quantité de lipide d’un chameau ne dépasse pas 1,2% de sa masse) En bon hôte, le maire a insisté pour que je mange de tout. En bon invité j’ai tout accepté, en quantité raisonnées bien sûr, parce qu’avec un ventre très plein et une chaleur avoisinant les 40°, c’est très, très dur de continuer son après midi.
Après une nuit passée à Guelmim, nous nous rendons dans la ville de Sidi Ifni qui profite d’un cadre exceptionnel entre océan et montagnes. Ville côtière, autrefois enclave Espagnole, accueillant des pêcheurs Andalous, elle est transformée en port militaire sous le régime de Franco. pour enfin redevenir Marocaine en 1969. Voilà pour la petite histoire. Après avoir visité deux énormes chantier commandés par l’Etat, nous reprenons la route pour Rabat. Malgré la fatigue et les quelques 50 piqûres de mes coupines les punaises de lit, je rentre repu, au sens propre et figuré, de ce petit voyage très enrichissant.
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